SANTÉ ET CONDITIONS DE TRAVAIL Â LA RATP
A. RANDON et C. BONNET,Médecins du Travail RATP / 09h00
Appréciation de l'état de santé des agents de la ratp à travers les décisions d'inaptitudesDR Alain Randon
L 'exemple des conducteurs de bus
Nous avons procédé à une analyse des décisions à
partir de trois études réalisées en 1977, 1998. 2001.
L 'évolution des avis, et des grands groupes de pathologies responsables.
Si les décisions d'inaptitudes définitives ont été
en voie de diminution pendant vingt ans . â l'heure actuelle il existe
une certaine stabilisation autour du taux de 13% de l'effectif conducteur.
Les pathologies causales ont évoluées en 20 ans:
La pathologie cardiovasculaire (10%) reste déterminante dans la fonction
de conduite.
Les atteintes de l'appareil locomoteur (25%) sont importantes.
La psychopathologie , 48% , domine la clinique.
La mise en évidence de la souffrance psychique, sans que l'on parie de
troubles mentaux, doit être recherchée, lors de la visite médicale,
de façon systématique par une écoute clinique compréhensive
de l'agent.
Le recours à la psychologie individuelle ne peut expliquer ce phénomène
il ne peut y avoir de modifications durables sans interventions sur une organisation
du travail pathogène.
De la pratique des médecins du
travail de la RATP
Une réflexion sur les pratiques, la mise en place d'un agrément
du service, le soutien du médecin inspecteur des transports ont permis
1' abandon d'un système de sélection des salariés en fonction
de normes d'aptitude maison.. Le médecin du travail RATP, a également
une délégation pour la signature des permis de conduire D (transport
en commun) qui influe sur son métier:
Le médecin construit son avis
De façon consensuelle avec l'agent, le plus souvent possible
Soit en référence avec la régie juridique (arrêté
du 7.5.1997)
Soit suivant des règles d'exercice établies par le collectif des
médecins.
Dans ce rôle d'expert médical humaniste, son avis d'aptitude doit
avoir uniquement pour finalité la santé du salarié.
Le régime statutaire particulier des agents RAIP facilite cette pratique.
Mais l'accompagnement du sujet est-il toujours compatible avec la gestion du
risque?